31 juil. 2008

A naïf, naïf et demi

La « naïveté » du Président,
… qui parle d’ « affection » entre le Liban et la Syrie.
Oui, Monsieur le Président, mais trop d’affection vous étouffe, et cela a été prouvé, sans discontinuité au fil des décennies…

Certes, il ne s’agit pas de rester perpétuellement en guerre, ou d’entretenir des liens d’animosité.
Mais l’affection, Monsieur le Président, n’est-ce pas un grand mot ?

« Si le Liban est divisé, instable, troublé, la Syrie également en pâtira », avez-vous clamé (de bonne foi, j’ose le croire).
Mais Monsieur le Président, avez-vous oublié que la Syrie elle-même fomente les troubles internes au Liban ? Qu’elle nourrit la division interlibanaise ? Qu’elle en est le principal bénéficiaire ?

Que faites-vous de toutes ces années où le régime syrien oeuvrait à l’instabilité du Liban ?
Que faites-vous des premières semaines de votre mandat naissant, où la Syrie, par l’intermédiaire de ses alliés locaux, faisait – et fait toujours preuve – d’une imagination vaste et inépuisable pour affaiblir le Liban ?


Vous n’êtes pas né de la dernière pluie, Monsieur le Président.
Nous non plus.

Bon nombre de citoyens avaient mis leurs espoirs en vous, lorsque vous aviez vaincu des groupes extrémistes à Nahr el Bared. Des groupes dirigés, tout le monde le sait, par le régime Baath.
Quoique nous nous soyons posé des questions au sujet de la « fuite » de leurs chefs…
Mais bon, voilà que vous décevez… Tout comme votre prédécesseur…

J’ose croire que ce que vous dites, c’est uniquement par souci diplomatique. Ou naïveté. Parce que la naïveté, il en faut ; le régime syrien ne laisserait pas un homme intelligent, qui s’oppose à ses projets, accéder à la tête de l’Etat libanais…

Je souhaite de toute mon âme que vous soyez (uniquement) naïf, Monsieur le Président.

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